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CHLORDECONE L’Etat a-t-il abandonné nos agriculteurs à leur sort ?

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Pourquoi les pouvoirs publics ne soutiennent plus les agriculteurs

dans la gestion de la Chlordecone ?

L’Etat a-t-il abandonné nos agriculteurs à leur sort ?

Telles sont les interrogations des agriculteurs face au désengagement de l’état dans la gestion de la problématique Chlordecone en Martinique.

 

Le vendredi 10 mai 2019, les présidents de la Chambre d’Agriculture et du GDSM accompagnés d’éleveurs et de l’AMIV, ont tenu une conférence de presse  pour alerter la population sur le manque crucial de moyens accordés par l’état pour la détection de la molécule de Chlordécone dans les produits animaux et végétaux. Ils ont insisté pour que les engagements pris par le Président de la République soient suivis d’effets concrets.

La profession appelle de ses voeux la reprise du financement des analyses de sols et le maintien du financement pour le diagnostic et la décontamination des élevages, pour l’ensemble des agriculteurs touchés.

Au cours de la rencontre, les conséquences des décisions gouvernementales sur l’activité du secteur ont été présentées.

ELEVAGE
Depuis 2016, la DAAF et le GDSM ont mis en place un programme de sécurisation des viandes vis-à-vis de la Chlordecone, basé sur la décontamination des animaux en élevages, afin de diminuer l’exposition de la population à la Chlordecone. 
Tous les éleveurs, professionnels ou non, pouvaient bénéficier de ces mesures.
L’objectif de ce programme de décontamination est d’amener le maximum d’élevages vers le « zéro Chlordecone ».
Lors de son passage en Martinique, le Président de la République a annoncé une diminution de la Limite Maximale de Résidus (LMR) dans la viande bovine, accompagnée de l’amplification des moyens nécessaires pour proposer aux martiniquais des produits sains.
La profession a récemment appris, avec stupeur, que l’ensemble des mesures d’accompagnement de l’élevage seront exclues purement et simplement du Plan Chlordecone IV. Les mesures proposées rendent 90% des éleveurs inéligibles.

ANALYSES DE SOL
Depuis 2015, les agriculteurs ne bénéficient plus d’aides financières pour les analyses de sols pour  la détection de résidus de Chlordecone. Le soutien financier public a été supprimé pour les agriculteurs tandis que tout particulier voulant analyser le sol de son jardin le fait gratuitement par le programme JAFA, piloté par l’ARS.
Le coût de l’analyse de sol est de 300 €. Les agriculteurs réalisent entre  5 et 40 analyses ; ce qui représente une charge significative supplémentaire pour les exploitations.