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Chlordécone

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Dans le cadre de la lutte contre le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus) en Martinique, il y a eu utilisation de produits phytopharmaceutiques organochlorés de 1972 à 1993. La chlordécone molécule difficilement dégradable a contaminé les sols et l'eau, les végétaux et les animaux ce qui a entravé le maintien et la pérennité des activités d’agriculture et de pêche.C’est dans ce contexte que des dispositions ont été prises pour la prévention et la protection de la population et des milieux.

Actions de la Chambre d'Agriculture

Depuis 2003 il a été confié à la Chambre d’Agriculture de la Martinique la gestion du programme d’analyses préventives des sols auprès des agriculteurs. L’action s’est traduite par des opérations d’analyses de sol, un accompagnement personnalisé des agriculteurs impactés, incluant la mise en place d’un programme de reconversion basé sur des choix de cultures, de nouvelles pratiques culturales.

 Ce programme a été suspendu en juin 2015 suite à l'arrêt des  subventions publiques. La Chambre d'Agriculture poursuit toutefois son accompagnement technique auprès des agriculteurs afin de prendre les bonnes décisions de mises en culture et d'élevage en zone contaminée. 

En chiffre, ce sont plus de 6000 analyses de sol qui ont été réalisées par 1955 agriculteurs sur plus de 5000 hectares. 

Nouvel arrêté renforcant les mesures relatives à la chlordécone dans la viande bovine !

Depuis le 25 janvier 2019, la réglementation relative à la teneur maximale de chlordécone dans la viande bovine a évoluée. Elle apporte modification à l’arrêté du 30 juin 2008.Cette modification intervient pour tenir compte des récentes études de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES) visant à garantir un haut niveau de protection des populations.

Désormais, le niveau dans la graisse ne devra pas dépasser 0,027 mg/kg, contre 0,100 mg/kg précédemment. Au-delà du cas de la viande bovine, des études complémentaires sont attendues concernant les autres espèces animales (ovins, caprins, porcins,volailles) pour le début de l’année 2019. Les valeurs pour les produits de la pêche restent inchangées.

Un nouveau dispositif de contrôle harmonisé entre les deux îles sera mis en place en février. Il prévoit un suivi rapproché des élevages dont les cheptels sont susceptibles de présenter un risque, en particulier au regard de la consommation.

En parallèle, il a été décidé d’accroître de 30 % en 2019 le nombre de contrôles officiels pour garantir le respect des seuils de chlordécone dans les denrées, y compris sur le secteur informel (autoproduction, dons, bords de route), produits de la mer, viandes et végétaux.